CHAPITRE 6
À tribord de la bulle d’observation, on devinait un croissant d’un monde envahi par le smog, ses boucliers de défense planétaire tachetés de cercles dorés indiquant la surcharge. Les plates-formes légendaires étaient réduites à l’état de ruines en flammes. Balmorra était perdu. Jacen en était certain. Mais la Confédération paierait cher sa victoire ici, si toutefois les pilotes de la Quatrième Flotte se montraient à la hauteur de leur réputation. Et si Jacen parvenait à employer enfin sa méditation de combat.
En fermant les yeux, il pouvait voir l’armada des Hutts, un ensemble d’appareils divers allant des maraudeurs lourds aux corvettes rapides, en train d’attaquer Balmorra. Il percevait une flottille de Destroyers Stellaires commenoriens occupée à créer une diversion pour maintenir l’Alliance à l’écart.
En revanche, Jacen ne voyait pas l’état dans lequel se trouvaient ses troupes : si elles étaient impatientes d’en découdre, si leurs commandants étaient alertes ou hésitants, si elles étaient loyales envers le nouveau gouvernement ou le considéraient comme un régime illégal.
Jacen tourna son attention vers le nouveau vaisseau amiral de la Quatrième, Pacificateur, puis se représenta le visage sans nez de l’amiral Ratobo, ses grands yeux et son énorme crâne chauve. L’image s’assombrit en teintes de gris et de bleu et deux rides pensives apparurent sur le haut front du Bith. L’espace d’un instant, Jacen perçut le dégoût que Ratobo ressentait face à la bataille qu’ils s’apprêtaient à mener... et sa colère envers les politiciens pour l’avoir rendue nécessaire.
Puis l’image se dissipa, le visage dans son esprit se fit écailleux, reptilien et, pour la millième fois, Jacen vit ses pensées se tourner vers les funérailles de Mara, vers le discours moralisateur que Saba Sebatyne lui avait jeté à la figure. Qui était-elle pour le réprimander ainsi ? Pour qui se prenaient les Jedi pour oser critiquer Dark Caedus ? Lui au moins se battait pour sauver l’Alliance. Les Jedi, eux, ne faisaient que débattre, hésiter et se défiler face à la nécessité de cette guerre sale.
Mais Jacen savait que le discours n’était pas le véritable problème. L’éloge funéraire de Saba pouvait signifier qu’elle savait comment Mara était morte. Et si les paroles de réconciliation de Luke constituaient un stratagème plus subtil encore que le sien ? Tahiri prétendait que les Jedi enquêtaient toujours sur la mort de Mara. Se pouvait-il que les Maîtres pratiquent volontairement les désinformations à son égard ? À moins que ce ne soit elle qui lui fournisse de fausses informations, en agissant comme un agent double ?
C’était la raison pour laquelle Dark Caedus avait « sécurisé » l’Académie. Les Maîtres hésiteraient à s’en prendre à lui tant que leurs étudiants seraient sous son contrôle. Lorsqu’ils tenteraient de libérer les élèves, il serait prévenu à l’avance. Et même si les Maîtres ignoraient qu’il avait tué Mara, la manœuvre priverait l’enquête d’importantes ressources. Cela lui ferait gagner du temps, peut-être assez pour gagner cette guerre.
Evidemment, Jacen aurait des explications à fournir quand Tenel Ka apprendrait cette prise de contrôle, mais il ne s’inquiétait pas à l’idée que cela affecterait sa décision de lui confier la Flotte hapienne. Elle comprendrait lorsqu’il expliquerait qu’il ne faisait que protéger les intérêts de l’Alliance et des Jedi. Tenel Ka était la seule personne dans la galaxie sur laquelle il pourrait toujours compter. Elle le lui avait déjà prouvé.
La voix d’une femme officier se fit entendre dans l’intercom :
— Colonel Solo, un holo pour vous sur le canal bacta-deux de la GAG.
Caedus se renfrogna. L’équipage sur le pont avait reçu des instructions très claires. Il ne devait être dérangé sous aucun prétexte lorsqu’il se trouvait dans sa bulle d’observation.
— Pas maintenant, enseigne de vaisseau.
— Je suis navrée, colonel, mais c’est une communication top prioritaire, répondit la femme officier. Et je suis le lieutenant Krova, colonel.
— Plus maintenant, répondit Caedus en laissant volontairement une note de frustration filtrer dans sa voix. Quelle partie de la phrase « ne pas déranger » n’avez-vous...
— C’est Ben Skywalker, colonel. (Krova parlait sur un ton angoissé, mais elle se força à continuer.) Il m’a demandé de vous dire qu’il savait qui avait tué sa mère.
Le cœur de Caedus se changea soudain en une pierre froide, figée.
— Vraiment ? C’est... une excellente nouvelle.
Il appuya sur un bouton et son lourd siège de méditation se tourna lentement en direction du minuscule transmetteur HoloNet installé près de l’entrée de la bulle.
— Très bien, lieutenant. Transférez le signal.
— Merci colonel, répondit Krova, soulagée d’avoir conservé son grade. Et... colonel ?
— Oui, lieutenant ?
— Lorsque vous attraperez le charognard qui l’a tuée, ne soyez pas tendre avec lui, dit-elle. Faites-lui subir le traitement Habuur.
— Le traitement Habuur ? répéta Caedus.
Ailyn Habuur était morte pendant qu’il l’interrogeait au début de la guerre, à un moment où il lui avait encore paru possible d’éviter un conflit majeur. Il n’avait appris que plus tard qu’elle était la fille de Boba Fett, le célèbre chasseur de primes qui avait livré son père, figé dans la carbonite, à Jabba le Hutt.
— Merci pour la suggestion, lieutenant, reprit-il. Je garderai cette idée à l’esprit.
Il tapota sur le panneau de contrôle de son accoudoir et, un instant plus tard, les épaules et la tête de Ben firent leur apparition sur le projecteur. C’était la première fois que Caedus voyait son jeune cousin depuis les funérailles de Mara et le garçon se montrait plus solide qu’il ne s’y était attendu. Plutôt que rougis et gonflés par les larmes, ses yeux étaient sombres, enfoncés et pleins de colère. Son expression dure laissait entendre que la compassion des autres était la dernière chose dont il avait envie. Tout cela montrait à quel point Lumiya s’était trompée à son sujet. Ben pourrait encore faire un bon apprenti.
Abandonnant le numéro compatissant qu’il avait prévu au départ, Caedus afficha une expression vaguement distraite, avant de dire :
— Il va falloir faire vite, Ben. Nous sommes sur le point de contre-attaquer.
— Ce sera rapide. (Il y avait quelque chose d’aiguisé dans la voix de Ben et son front était strié de rides de colère.) Je n’ai qu’une question.
Caedus opta pour un ton légèrement dérouté. Il savait ce qui allait arriver et avait un plan pour le gérer.
— Très bien. Je t’écoute.
Les yeux de Ben s’étrécirent.
— As-tu tué ma mère ?
Caedus haussa les sourcils comme s’il était choqué, et ce n’était pas entièrement feint. Il était réellement surpris par la façon directe dont Ben avait posé sa question.
— Est-ce que j’ai quoi ! Tu penses que c’est moi qui ai tué Mara ? Pourquoi ?
Caedus se laissa aller contre le dossier de son siège et secoua la tête pour manifester une stupéfaction factice.
— Tu étais sur place, annonça sèchement Ben. Dans le Consortium.
— Beaucoup de gens étaient là-bas. (La réponse de Caedus était prudente ; il s’était attendu à ce que Ben fasse les choses en personne. Cela offrait au garçon une meilleure chance de déchiffrer ses réactions et de se venger immédiatement.) As-tu l’intention de tous nous accuser dans l’espoir que quelqu’un confesse le crime ?
— Ce ne sera pas nécessaire, répondit Ben. Tu es déjà en train de le faire.
Caedus fronça les sourcils. L’« accusation assurée » était une technique d’interrogatoire commune et il doutait que son cousin ait une quelconque certitude. Mais Caedus se demanda plus que jamais pourquoi Ben faisait tout cela par le biais de l’HoloNet. Peut-être le garçon cherchait-il à éviter de se faire tuer en conservant quelques centaines d’années-lumière entre sa colère et l’objet de celle-ci. Ou peut-être Ben cherchait-il à rendre ses propres mensonges plus difficiles à détecter. Caedus s’interrogea : qui d’autre était en mesure d’écouter cette conversation ? Saba Sebatyne se tenait-elle aux limites du champ de l’holo, pour dicter ses propos à Ben ?
Comme Caedus ne posait pas la question attendue, « comment confessait-il le meurtre ? », Ben lui fournit la réponse :
— Tu agis comme si tu l’avais fait.
Caedus décida qu’il devait mordre à l’hameçon. S’il n’en faisait rien, Ben (et quiconque pouvait se trouver près de lui) en déduirait qu’il comprenait très bien ce dont parlait son jeune cousin.
— D’accord, Ben. Comment donc puis-je agir comme si c’était moi ?
— En essayant de maintenir papa et les Maîtres dans le déséquilibre, expliqua Ben. Tu ne veux pas qu’ils découvrent que c’était toi.
— Si tu parles du fait d’arrêter mes parents dans le Temple Jedi, il s’agissait d’une mesure purement protectrice, répondit Caedus. Le capitaine Shevu avait reçu des rapports indiquant que des Bothans cherchaient à introduire une bombe à protons sur la planète. Or, mon père et ma mère sont des terroristes reconnus. Avec la majorité des Maîtres Jedi aux funérailles...
— J’imagine qu’il y a une autre bombe sur Ossus ? demanda Ben en l’interrompant.
Caedus n’était pas vraiment surpris que le commandant Serpa n’ait pas réussi à maintenir le secret de son opération. Les Jedi disposaient de nombreux moyens pour communiquer à travers l’espace, dont certains ne pouvaient être brouillés.
— Pas que je sache, dit-il. Et le bataillon de la GAG que j’ai assigné à Ossus n’est qu’une mesure de protection.
— Allez, Jacen. Tu as pris l’Académie en otage. Tu essayes d’empêcher l’Ordre de s’en prendre à toi !
— J’essaye de protéger les élèves, expliqua Caedus avec calme. Ton père n’est plus lui-même en ce moment et le Conseil n’a pas géré la mort de ta mère avec beaucoup d’intelligence. Si je peux faire atterrir un bataillon complet sur Ossus, que crois-tu que pourraient faire les Bothans ?
— Les Bothans ne disposeraient pas de nos codes de sécurité, rétorqua Ben. Et personne ne ferait l’erreur de croire qu’ils sont de notre côté.
Constatant que Ben ne se laissait pas convaincre, Caedus décida de changer de tactique. Il poussa un profond soupir avant de répondre :
— J’aurais dû savoir qu’il était inutile d’espérer te tromper, Ben. La vérité est que notre autorité, je veux parler des co-chefs d’État, a beaucoup souffert du manque de soutien du Conseil Jedi.
Ben fronça les sourcils.
— Alors tu as tué maman ?
Caedus n’avait aucun moyen de déterminer si Saba ou un autre Maître écoutait leur conversation, mais il espérait que tel était le cas. Son explication était parfaitement raisonnable et elle pourrait suffire à convaincre des esprits suspicieux qu’il n’avait rien à voir avec la mort de Mara.
— Non, Ben. C’était quelqu’un d’autre, affirma-t-il. Mais j’ai effectivement voulu tirer parti de la situation. Aujourd’hui, l’Alliance se doit d’être unie. Et avec ton père consumé par le chagrin... Eh bien, j’ai tenté de renforcer le pouvoir du bureau des chefs d’État.
Ben paraissait plus déconcerté que jamais.
— Tu as tenté de prendre le contrôle de l’Ordre Jedi ?
Caedus secoua la tête.
— De le neutraliser, dit-il. Peut-être que Saba et les autres Maîtres seront plus prudents quant aux propos qu’ils tiendront en public s’ils se souviennent que la sécurité des jeunes de l’Ordre est entre mes mains.
Ben ne fit pas la bêtise d’affirmer que Jacen ne s’en prendrait jamais aux élèves de l’Académie, et c’était tout à son honneur.
— Et qu’en est-il de toutes les belles paroles que tu as tenues durant les funérailles ? Ton souhait d’une meilleure entente avec les Jedi ?
— Ce serait une bonne chose. Mais je n’ai pas pu m’entretenir avec ton père depuis la cérémonie, répondit Caedus. En toute franchise, j’ai l’impression qu’il m’évite. Que pouvais-je faire d’autre ?
— Eh bien, t’emparer de l’Académie ne me semble pas constituer une très bonne idée, commenta Ben. Tu vas mettre tout le monde en colère.
— Tu m’en vois navré, répondit Caedus. Mais c’est pour le bien de l’Alliance.
L’incrédulité dans la voix de Ben se reflétait aussi dans son regard.
— Le bien de l’Alliance ? C’est ça... Comme quand tu as tué maman.
Caedus poussa un soupir de frustration. La conversation ne se déroulait pas comme il l’avait prévu. Sans doute était-il temps d’y remédier.
— Ta technique d’interrogation est excellente, Ben. Mais peu importe combien de fois tu étaleras ta suspicion, je ne confesserai pas avoir commis ce que Ca... (Il s’arrête brusquement.) Ce que quelqu’un d’autre a fait.
Le « lapsus » fonctionna exactement comme prévu. Les yeux de Ben s’écarquillèrent sous l’effet de l’excitation, puis s’étrécirent rapidement.
— Ce que qui a fait ? voulut-il savoir.
Caedus fixa le garçon droit dans les yeux et soutint son regard suffisamment longtemps pour s’assurer que sa sincérité paraîtrait feinte.
— Ben, si je savais qui avait tué Mara, tu ne crois pas que le coupable serait mort à présent ?
— Ça dépend de l’utilité qu’il aurait pour toi, rétorqua Ben.
Caedus grimaça, mais extérieurement seulement. En son for intérieur, il souriait. Ben ne l’accusait plus, il voulait désormais l’obliger à révéler le nom du coupable. Comme Caedus l’avait prédit, le jeune homme s’intéressait plus à la vengeance qu’à la justice. Exactement ce dont il avait besoin pour l’orienter vers une cible plausible.
— Ben, je ne sais rien.
— Mais tu as des soupçons, lança le garçon.
Caedus laissa un instant de silence peser entre eux, avant de hocher enfin la tête.
— Ce que j’ai ne constitue pas une preuve, dit-il. Cela nous dit simplement où chercher.
Ben eut un rire sarcastique.
— Depuis quand as-tu besoin de preuves ? Les soupçons ont toujours été suffisants pour la GAG.
— Les circonstances ne sont pas ordinaires. Cette fois, il va nous falloir des preuves. Et en grand nombre. Tu verras.
Caedus baissa les yeux vers l’accoudoir et fit mine d’en manipuler maladroitement les commandes. Puis il ajouta, d’une voix qui se voulait à la fois blessée et un peu amère :
— Je ne te fais écouter ceci que pour te prouver que je ne suis pas celui qui a tué ta mère. Tu ne dois pas agir en te basant sur ces informations. Il faudra faire les choses dans les règles, pour le bien de l’Alliance.
L’expression de Ben changea. Il était partagé entre l’impatience et la curiosité.
— D’accord. Je veux juste savoir qui a tué, maman.
— Très bien. (Caedus plaça son doigt au-dessus du bouton de transfert, puis se tourna de nouveau vers Ben.) J’ai ta parole de Jedi ?
— Ouais, répondit Ben. De Jedi.
— Bien, lâcha Caedus avec un hochement de tête.
Il laissa son doigt retomber. La voix familière de Cal Omas sortit en grésillant des haut-parleurs de son transmetteur. Et également à l’autre bout de la ligne, s’il en jugeait par l’expression choquée de Ben.
— J’ai des alliés au sein du Conseil Jedi, disait Omas. Et Luke en fait partie. Mais il n’interviendra pas. Il ne croit pas qu’il soit approprié pour les Jedi de s’impliquer dans la politique locale.
Il y avait juste assez de crépitements parasites pour laisser penser que cette déclaration avait été enregistrée durant une opération d’écoute... et pour dissimuler les anomalies électroniques qui surgissaient invariablement lorsque l’on réorganisait numériquement les paroles d’un individu.
— Non, j’affirme que nous devons écarter Skywalker, reprit la voix d’Omas. Alors mes amis seront libres d’agir de leur propre chef et de me rétablir à mon poste.
La voix marqua une nouvelle pause.
— Ceci a été capté par une antenne parabolique, lança Caedus pour expliquer pourquoi ils ne disposaient que d’un côté de la conversation. Le comlink qu’il utilisait appartenait au lieutenant chargé de sa sécurité. Nous ne l’avions pas placé sous écoute à cette époque.
Ben hocha la tête pour indiquer qu’il avait compris et la voix d’Omas reprit :
— Vous êtes fous ? Impossible de faire ça à Luke Skywalker, même si nous connaissions quelqu’un qui en soit capable. Redirigez simplement son attention ailleurs.
Omas fit une nouvelle pause et Caedus vit que la colère et la haine que Ben maintenait difficilement sous contrôle étaient en train de remonter à la surface.
— Ecoutez, dit Omas, je n’ai pas envie de savoir comment vous vous y prendrez. Faites juste en sorte que ça marche.
L’enregistrement eut à peine le temps de s’arrêter sur un cliquetis avant que la voix de Ben ne retentisse dans les haut-parleurs.
— À qui parlait-il ? Fett ?
Caedus dut réprimer un sourire à l’idée d’envoyer Ben contre Fett. Mais il espérait toujours faire du garçon un apprenti et il était raisonnablement sûr que Fett sortirait vainqueur d’une telle situation.
— Nous ne le savons pas encore. C’est l’une des raisons qui nous obligent à être patients. Tôt ou tard, Omas devra payer ce qu’il a acheté. Et à ce moment, l’argent nous mènera au meurtrier de ta mère.
— Je sais qui il est, répondit Ben. Et avant de mourir, il me dira qui lui a servi d’arme pour la tuer.
Caedus se força à prendre l’air alarmé.
— Ben, tu m’as donné ta parole. Agir à partir d’une telle information serait désastreux pour l’Alliance. Nous devons prouver publiquement ce qu’a fait Omas. Nous ne pouvons pas laisser les gens croire que nous l’avons assassiné.
— Ne t’inquiète pas, lança Ben. J’obtiendrai des preuves.
— Ben, tu ne dois pas t’en mêler, insista Caedus sur un ton sévère. C’est un ordre.
— Avec tout le respect que je vous dois, colonel, vous pouvez fourrer cet ordre dans le trou noir le plus proche. (Le bras de Ben apparut dans l’holo, comme s’il tendait la main vers les commandes de son transmetteur.) C’est toi qui as fait de moi un tueur.
L’hologramme se dissipa, laissant Caedus dans l’obscurité étoilée de sa bulle d’observation. Il tapota les commandes de son accoudoir pour se placer en face de la contre-attaque imminente. Puis il sourit et passa un appel à l’officier des communications.
— Lieutenant Krova ?
— Oui, colonel ?
— Peut-être devriez-vous envoyer un message urgent à l’unité assurant la garde de l’ancien chef d’État Omas. (Caedus marqua une pause, le temps d’injecter dans sa voix la note d’inquiétude appropriée.) Le lieutenant Skywalker semble croire qu’une tentative d’assassinat va avoir lieu.